Mardi 22 mars 2011 à 19:20

Et si tu suis mon regard.

Le soleil s'est levé, twenty one et toutes ces bêtises.

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Vendredi 18 mars 2011 à 16:39

Cache-cache ;

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Je me souviens de quand t'as pris cette photo. Peut-être pas comme si c'était hier. Mais, je m'en souviens bien oui. Je me souviens que l'an dernier j'avais dit que je voulais être le garçon de tes vingt ans, et que tu sois la fille de mes vingt ans. Maintenant je me dis que, je voudrais être le garçon de ta vie.
Je passe en série les photos de nous, je me souviens des moments, et je les remémore encore et encore : histoire d'en garder la trace, la saveur, et de ne pas oublier le chemin sur lequel on est. Le garçon de ta vie, rien de plus.
Joyeux anniversaire, little love.

Mardi 15 mars 2011 à 21:57

Sans majuscules, ou presque.

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Les mots volent, j'ai mal au tibias droit. Dans le salon, ça crie : "allez l'OM". on y croirait presque. J'ai l'esprit embrumé, des clopes que j'ai taxé pour l'un et l'autre. La journée était embrouillée, oui. Avec l'envie d'être ailleurs dans le corps. Choc violent, tibias semelle, j'ai mal au tibias. Demain j'aurais un bleu. Les risques du métier. Il a plu toute la journée. Le parasol, dans le jardin, est couché par terre à cause du vent. Et le mimosa est déjà fané, les bourgeons sont comme brûlés par ce soleil absent. Je viens de me rendre compte que la semaine prochaine précisément j'aurais 21 ans. Et j'entends déjà les remarques : "c'est la vrai majorité". Comme si il y en avait une vrai et une fausse. tout est faussé en fin de compte. J'ai sauté dans les flaques ouais, à quoi bon les éviter ? Je suis rentré trempé, et puis, je me suis trainé jusqu'à la salle d'escrime. J'ai vidé tout ce que j'avais. Choc violent, semelle tibia. J'aurais un bleu demain. je l'ai déjà dit. il m'a pas raté. 21 piges, et ce retrouver dans cette même salle, à regarder le même sol vert dégueulasse. Comme un vieux tenancier des lieux, un vieux pilier de bar ; qui en a vu des vertes et des pas mûres. A se souvenir des années en arrières et sentir le vide petit petit. Puis, repenser à cette journée où je voulais juste courir vers nulle part. où je voulais juste m'en aller, ne pas être là avec tous ces gens ; mes amis. Je ne voulais pas. La pluie était là, pas moyen de trainer dehors si on veut être respectable : tout le monde tire la gueule. Taxer une clope pour D. Ma mère qui me demande pourquoi je ne parle plus de R. Parce qu'il n'y a plus rien à dire ? J'ai la mélancolie de tout subitement. Et les mots coulent comme l'eau là dehors. j'imagine ton mascara fatigué de fin de journée qui souligne si intensément ton regard. Avant l'amour. Tous ces regards qui me font vibrer. je me languis de toi. Mon corps te demande ; il ne ment pas lui. Il ne ment jamais. Et faire tout vibrer comme ça, c'est le risque de la magnitude, de ma centrale qui explose. je m'en fiche. Je peux bien venir sur les genoux s'il le faut. Toute la journée j'ai cherché ce qu'il clochait, et rien finalement. Juste les jours colliers de perles ; ce marasme dont on ne sort pas indemne. Et tous ces sont que l'on veut foutre à la poubelle. Cette peur ridicule quand un gars me regarde fixement dans le bus, l'air mal assuré, l'air de venir chercher des embrouilles et qui veut juste une clope. C'est la pluie qui veut ça. Derrière les vitres ça fond, c'est moche cette tour qu'ils ont mis en plein milieu de mon trajet. Moi je veux comme terminus Bruxelles, comme terminus tes bras pour la nuit, la nuit suivante et celle d'encore après. J'entends les bruits du salon et eux aussi, je voudrais les expulser : vivre dans un monde calme qu'on se serait promis. un monde de bout du monde, de Norvège frileuse et assoiffée, affamés que nous seront. A boire du vin pour ne fêter rien. du champagne entre les draps : des chiche/pas chiche de deux heures du mat', de fin du monde. Comme si tout en dépendait. Et tout en dépend, pour de vrai, moi, la santé je la perds à vouloir la retrouver. Je laisse trainer ma voix sur les fins de phrases. J'essaie d'être jovial, et je n'y arrive pas trop mal. Mais tout ce bruit, à quoi sert-il ? Lui aussi, je voudrais l'empaqueter, direction je ne sais où. Me taire, laisser le silence parler à ma place. Et arrêter de dire le superflu : aller à l'essentiel ;
Je t'aime.

Lundi 14 février 2011 à 15:05

Tu disais : "reality is not for me."

Temps gris sur ta nuque, peau de pèche aux joues. Eté hiver dans tes robes à fleurs. Marelle marrante, imaginaire à la craie sur le sol encore vierge. Tes pieds nus, nos habits propres avec ce mélange de lessive et de parfum. "Ca sent chez moi" tu cries comme ça, et je trouve ça toujours aussi doux, à travers les mois, à travers les âges. Temps gris sous mes yeux, cernes dues au manque de sommeil. Sans toi je veille. Tours de gardes après tours de gardes, seule la musique du réveil-matin change. Les chiffres des jours se ressemblent tous et s'inversent. Je pensais à toutes ces maisons qu'on a fait nôtres, ces itinéraires obliques. La tête penchée en arrière, en avant — ta tête sur mon épaule à conter le temps qui passe. A faire des heures un tambour, et sentir mon coeur qui galope sans que je puisse / sans que je veuille / le rattraper. Il n'y a aucune mention inutile à rayer dans tout ça. Juste souligner, entourer les très bons moments au milieu des périodes blanches de doutes. Regarder le soleil qui plonge dans la mer, sans voix mais avec le coeur. Vivre / mourir, tout faire / dans ton horizon ; avec le coeur.

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Lundi 7 février 2011 à 0:12

C'mon, skinny love just last the year.

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Baby blue,
A force de marcher dessus, la terre est devenue plate. 
Réflexion ivre, 3h30 du matin, 15 octobre 2010.
 
Dehors il pleut, je regarde les gens courir par les grandes vitres.  Tout à l’heure en face de moi il y avait une jolie fille. Tu sais ce qu’il a dit : « elle aura son charme, mais ça vaudra pas tes fossettes » il avait raison. Oxmo a toujours raison de toute façon. Il y a toujours son verre, vide à moitié, sur la table. Le serveur ne viendra jamais débarrasser je crois. J’ai envie de quelque chose, il pleut dehors. Lizzie, ça faisait combien de temps que je ne t’avais pas appelée comme ça ? Et toi, tu fais quoi, avec un joli gars ? Je ne l’aime pas cette fille. Et je ne l’ai pas embrassée, je lui ai dit qu’elle était jolie. Sometimes, I miss you. Si je me mets à parler anglais arrête moi.
Depuis toi, je ne mets plus le nez dehors. Je ne crois pas. Je ne le mettais pas souvent dehors, tu me diras ce fichu nez. Je me suis embrouillé avec tout le monde. Je ne sors vraiment plus souvent tu peux l’imaginer. Je regarde sur la pendule le temps avancer sans trop se soucier du reste du monde. J’avance au ralentit. J’ai repris les cours, mais, je n’y vais pas souvent. Avant quand je séchais pour venir te voir, c’était plus marrant, je trouvais.
J’ai piqué du papier pour écrire ça, une feuille A4 gros carreaux. Il y a une marge. Je ne veux plus écrire hors des lignes, je suis fatigué de ça. Ca n’a fait qu’un temps. Je regarde dehors, j’ai l’air vague. Où sont les rires que nous avions semé aux quatre coins de la ville, au cas où ? Tout à disparu de ma mémoire. Je me suis réveillé un matin, je ne savais plus rien. Juste les sensations, que tu n’es pas là, que je ne suis pas grand-chose. J’écoute des chansons déprimantes, j’aimerais sortir de tout ça. Je lutte, mais, tout de même, j’ai mal à l’habitude.
Moi je voulais juste t’épargner les jours comme ça un peu triste que je passe au quotidien. Les aires d’autoroutes, les airs de rien. L’odeur de colle au bout des doigts, parce que j’y crois à ces publicités dans lesquelles les gens s’accrochent n’importe où. L’odeur du café noir, dans la bouche. Je regarde les fesses de ma prof de français, l’heure tourne. Café noir, un énième, et ne jamais dormir le soir ?
Café gratuit, whisky noir, le verre vide. Qu’est ce que demain réserve ? Qu’est ce que c’est demain ? Et toujours des questions ! jamais l’envie de répondre, le besoin de l’air frais de la jupe de la prof qui s’envole, et savoir ce qu’elle porte en dessous. T'imaginer dans une robe sans rien dessous. T'imaginer nous et l'amour. Je suis un adolescent très grave, fatigué pour un sou ou deux. L’heure tourne, le lait tourne, et l’indigestion arrive au bout d’un temps. Les bougies, elles, s’éteignent à la fin de la mèche sur des monticules de cire — le temps passe. 
Je voulais juste te dire : ce weekend on ira à la plage, regarder la mer faire des vagues. Et lancer des débats sur tout, sur n’importe quoi surtout. Pour que tu te moques de moi. Je n’aimerais pas ça mais tant pis, tu vois ? T'obliger à m'écouter déblatérer sans queue ni tête. Essayant de toucher un point final, un point de chute où atterrir sain et sauf. Où trouver un nid douillet.
Je voulais t’épargner les journées merdiques que je passe chaque jour. T’éviter cette déprime crasse et tenace, qui reste qui ne s’en va jamais, jamais bien loin. Même la musique ne me fait plus sourire, je suis foutu, fini je le sais. Si je peux pas me sauver moi-même, moi qui suis si solitaire, qu’est ce que je peux faire ?
Bien sur que je voulais t’emmener à la mer. Que je voulais des grains de sable dans nos chaussures, et le sable humide qui reste accroché à nos jeans. Avoir un pull de plus pour ne pas avoir froid dans le vent. Retrousser le bas de nos jeans immenses, pantalonnade grotesque, pour avoir les pieds dans l'eau trop froide et jouer dans les vagues. A la fin, on aurait écrit nos prénoms dans le sable, et l'écume aurait tout effacé comme la marque du temps. Mon coeur s'érodant et les questions qui fâchent qui restent au fond de la gorge. Bien sur que je voulais tout ça, qui ne le voudrait pas ?
Je voulais t’épargner la fumée, l’odeur de la cigarette à n’importe quelle heure ; parce que tu aurais eu besoin d’elle pour calmer tes nerfs, pour ne pas me foutre une baffe. Je voulais t’épargner ma grimace face à l’aigreur de ta frustration, de ces cylindres repose fatigue. Nous épargner nos disputes à chaque fois que mon regard tomberait un peu trop souvent sur le cul de ma prof de français.
J’ai donc fait en sorte que tout soit trop tard avant même que cela commence. Ca a marché, parce que j’ai fait de ce « trop tard » un credo. Et toi, tu voulais autre chose. On veut tous autre chose, et c’est pour ça que personne ne s’entend. Tu te serais vue, toi, vivre mes gueules défaites au quotidien ? moi je ne l’aurais pas supporté pour toi. Et mon incapacité à finir quelque chose, toutes ces feuilles volantes sans intérêt dans l’appartement, ces carnets vides mais achetés à la va vite. Mes histoires de voyages sans voitures, mes histoires de voyages qui ne mènent nulle part. Les dimanches à table avec ta famille, à ne pas oser parler, raconter ou même dire. Par monosyllabe, qu’ils pensent que je suis renfermé, que je te renferme et que tout ça n’est pas pour leur fille. C’était une histoire que l’on aurait pu vivre, on aurait pu, je ne l’ai pas vécu.
Et vivant dans l'instant de rêve seulement. Aucun pied sur terre et la terre comme fardeau il semblerait. Mes airs de martyre gribouillés sur ma face mal rasée. Mes yeux dont je suis fier mais qui ne savent pas voir, qui veulent jouer les égoïstes pour finalement s'emplir de larmes quand minuit sonne, que le glas est là, parmi nous. 
 
Il n’y a plus de place. Prends soin de toi.

Marius,
 

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