La nuit est étouffante, mais je respire, je respire. Demain, il s'agira de se lever tôt, écouter, pendant longtemps, le formateur m'expliquer à nouveau comment partent les trains. Moi je le sais déjà, et je le sais encore mieux parce que j'en rêve la nuit des trains, de ceux qui me mènent à tes pieds.
Fouler l'idée d'en être là demain, ça me file le cafard. Alors je regarde la nuit, feuillette Le hussard sur le toit que j'ai acheté l'autre jour en attendant R., avant la fête de la musique c'était. Il fait chaud, ça n'étonne personne, et tout à l'heure j'ai attrapé le premier coup de soleil de la saison. Mon visage rouge, mon ventre mou rouge aussi. J'essaye d'imaginer à quelle vitesse le temps défile en vrai et sur cette question tronquée je joue peut-être la tranquillité de ma nuit. J'hésite à allumer le ventilateur, je ne veux pas de son grincement sonore et dérangeant.
L'été coule-t-il ? J'en viens à me poser des questions, pour ne pas être hésitant. Entendre mon réveil sonner à nouveau, me lever trainer mes pieds jusqu'à la salle de bain me laver, prendre le bus... J'ai comme l'impression que je suis déjà demain. Les papillons de nuit pourtant sont des ficelles de réalité. Nous sommes encore dimanche. Tant mieux pour moi.
Mais, je ne vous l'ai pas dit. Pas encore. Je m'appelle Alexis.
Fouler l'idée d'en être là demain, ça me file le cafard. Alors je regarde la nuit, feuillette Le hussard sur le toit que j'ai acheté l'autre jour en attendant R., avant la fête de la musique c'était. Il fait chaud, ça n'étonne personne, et tout à l'heure j'ai attrapé le premier coup de soleil de la saison. Mon visage rouge, mon ventre mou rouge aussi. J'essaye d'imaginer à quelle vitesse le temps défile en vrai et sur cette question tronquée je joue peut-être la tranquillité de ma nuit. J'hésite à allumer le ventilateur, je ne veux pas de son grincement sonore et dérangeant.
L'été coule-t-il ? J'en viens à me poser des questions, pour ne pas être hésitant. Entendre mon réveil sonner à nouveau, me lever trainer mes pieds jusqu'à la salle de bain me laver, prendre le bus... J'ai comme l'impression que je suis déjà demain. Les papillons de nuit pourtant sont des ficelles de réalité. Nous sommes encore dimanche. Tant mieux pour moi.
Mais, je ne vous l'ai pas dit. Pas encore. Je m'appelle Alexis.