Mercredi 9 mars 2011 à 20:43

Reconstitution, #4

Peut-être une nuit, je dormirai. Pour le moment, j'ai des pistes d'atterrissage sous les yeux ; verts mes yeux. A enchîiner les trucs un peu inutile, comme du latin lu à haute voix, de l'anglais ensuite tu vois ? Mes pieds s'emmêlent, j'ai la larme facile. Le verre inaccessible ; il vaut peut-être mieux. Rancoeur tenace quoiqu'il arrive. J'ai ces pointes, comme des notes stridentes d'un piano désaccordé, au milieu du crâne. Quand j'aurai dormi assez, peut-être que j'écrirai. Pour le moment les mots sont collant, et je dois dire que mon coeur pèse aussi lourd que mes paupières ; une tonne.

Lundi 7 mars 2011 à 20:39

Sans titre, #4

C'était le creux de la nuit à grands bras. J'imaginais la pluie dehors. j'imaginais les airs doux, mais la violence aussi, possible des étreintes. Les murs étaient comme faits d'eau. Et, la fenêtre aux volets ouverts laisser entrer la pénombre orangée de la nuit. C'était un décor sans magie, sans dynamique. Un espace plat. une ligne de temps sur laquelle marcher, faire le funambule. Je pensais à ces choses, à ces machins, pleins d'absolus, d'existences et de ces choses que je ne connais pas. Je pensais au dernière verre d'Absolut. A quand il remonte ? Je n'ai jamais aimé la vodka, de toute façon.
Il y avait mes doigts, mes pieds qui me démangeaient. L'envie de tenter cette valse. Pour enrouler le monde, pour enrouler les nuages. En faire un pled immense pour tes épaules. En attendant, je roulais-boulais dans mes draps. Je regardais le plafond comme un garçon qui sert à rien. j'écoutais des chansons dont je ne me souviens pas. Non, rien de rien, je me souviens de rien de cette nuit. Sauf qu'il était tard, très tard, quand mes yeux se sont fermés. Et qu'alors le réveil a sonné comme instantanément. C'était la rentrée, ou une idée de ce genre. Mes chaussures étaient toujours les mêmes. Cette nuit, je n'ai pas rêvé. J'ai laissé ma tête s'en aller de mes épaules. J'aurais aimé que tu me rejoignes dans mon lit qui fait bien trop de bruit.

Samedi 26 février 2011 à 10:54

I no longer hear the music.

Douce caresse, singing hallelujah, sur un morceau de pop des années 90. Réveil strié des marques de l'oreiller. L'envie directe de se rendormir pour fuir encore ce monde qui ne me satisfait définitivement pas. S'endormir avec la musique, et faire marche arrière dans le lecteur mp3 pour voir a quoi devait ressembler ma nuit, au milieu des rêves loufoques dont je ne veux pas vraiment savoir la signification. Incohérence qui font battre mon coeur sans s'arrêter. Au milieu, je cherchais un oasis de calme. Je n'aime définitivement pas me souvenir de mes rêves. Ils laissent ce goût d'abstrait dans la bouche, c'est comme bouffer de la poussière. Alors que les rythmes s'apaisent puisque le jour se lève, je me rends compte qu'il fait gris, qu'on est le 26 février et que ce détail est sans importance; Aujourd'hui, peut-être je ferai une chose que je repousse depuis des semaines. Je n'en sais rien, c'est comme si toute la motivation s'était enfuie, et que je courrais après elle quand même. Pour la forme. Aujourd'hui, je bouge les meubles. Pour pas qu'on m'emmerde, pour pas qu'on me dise que je fous rien de mes journées. Dérisoire, comme si ça trompait quelqu'un...

Lundi 21 février 2011 à 21:27

Sans titre (R.age)

Avec la chambre en désordre, bordel et compagnie, ils ne cambriolent pas que l'objet. Bougé partout les affaires, partit par l'escampette (poudre aux yeux et feu aux fesses) — c'est quatre ans de textes en fumée, envolé dans des mains gantées. C'était jeudi soir, la fenêtre de la cave était fracturée, et il n'y avait plus l'ordinateur, y avait plus tout ce que j'ai pu y mettre. C'est tout le travail préparatoire de mon roman qui a disparu. il en reste 20 pauvres pages bien frileuses ; tout à recommencer, replonger son nez dans les cahiers et les notes gribouillées.

Jeudi 10 février 2011 à 17:39

Reconstitution, #2

A en croire les accords, terribles, dans mes oreilles ; il doit être l'heure d'un lever de soleil à l'autre bout du monde. Pour le moment, la bonne mère veille au grain, ou presque, regard nos jours terribles s'envoler en fumée. Nos joues brûlées par le feu du rasoir, nos airs d'enfant terribles. Agir sans utilité, mettre tout au pluriel, pour se sentir moins seul dans une cité déserte. Âme humaine en bannière, il est l'heure que le soleil se couche et c'est ainsi qu'une journée s'est passée, toujours avec les mêmes images stéréotypées et le même boum-boum écrasant dans la stéréo. La radio n'a rien à dire comme la télé et internet. On se met à chercher la poésie dans des poubelles sans fond. Le soleil se couche et c'est rouge joli dans le ciel pâle. Une autre taffe d'un ami et la cigarette qui tombe sur le sol. Un autre verre. Bon dieu, comme les jours sont les mêmes. Et la bonne mère, Notre Dame, nous garde, comme si on était ses gosses et qu'elle avait quelque chose à faire de nous. Je n'y ai jamais cru. C'est comme pour Dieu et toutes ces histoires, j'y ai jamais cru. Mais pour le moment, j'attends la nuit pour sentir que ma vie brille //

http://thewildernessdowntown.cowblog.fr/images/Latourdelaliberte.jpg

<< For Birdy | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Forever Ago >>

Créer un podcast