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Je ne marche qu'avec du sable collé aux semelles, et beaucoup de cailloux dans les chaussures. Toujours les mêmes chansons me font bouger la tête, et toujours les mêmes mots sortent de moi. A force de vouloir faire du beau, ici, tout est devenu moche. Tout pourri il faut dire ; c'est le soleil. Le jus des brugnons coule sur mes joues, mes mains pèguent comme on dit ici. J'écoute Bon Iver, comme si c'était de circonstance ; quoique cet album pue le printemps. Comme l'été semble court en comparaison des hivers. Mais j'aime bien les pulls. Tant mieux.
Là, il ne fait pas chaud, il fait la brise qui vient de la mer. Et, peut-être que je frissonne ; mon corps presque nu et disgracieux. Mes cheveux en pétard qui ne se remettent pas d'une nuit fade les fenêtres et volets ouverts. Le silence de ma rue ; comme abattue en pleine nuit d'ivresse. j'observe les tourments, les débite comme des morceaux de viande rouge. Je lâche au sol les clopes que je ne fume que lorsque je bois de l'alcool. Rions, rions, les perroquets montent vite à la tête. Et une fois parterre que tout tourne, tout bouge, je ne me sens pas très intelligent. A me ramasser discrètement dans les escaliers du Sunset, sans rien dire à personne. Le pantalon beige, devenu noir à cause de la bière renversée dessus.
Est-ce que c'est ça un été ? les trains me semblent bien ternes ensuite. Cette impression constante de coller, de sentir le train. Et à chaque fois sur les quais, ces mêmes questions : "où va ce train ?" comme s'il pouvait y avoir des dizaines de directions. Il n'y en a qu'une : loin. Loin de toi. Loin.
Le piano fait un mouvement de balancier. Je me laisse bercer, plage arrière de la Polo blanche. Je me laisse bercer par les conneries que j'entends, qui me font rire. Et si il manque ta main dans la mienne dans tous ces moments là, je crois que j'ai appris à vivre comme ça. Malheureusement.
Les cernes belles autour des yeux me tiendront éveillées jusqu'à demain : lever 3h30 du matin, gare de Toulon. Imaginer l'avenir engoncé dans les jours de repos me donne mal à la tête : une sévère envie de liberté. Mais c'est l'été, je l'ai choisi d'une façon ou d'une autre.

Je ne sais plus jusqu'où je peux écrire. je me suis rendu compte hier soir que je ne disais plus grand chose ici. Mais toujours cette musique. Je sifflote. J'aimerais changer de chanson ; "c'mon babe, take a walk on the wild side". Ce serait peut-être moins monotone.

The Great Arcade Fire

Teardrops

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