Le piano, c'est pour ressentir les vibrations de cette terre dévastée. "En rangement" : je classe les yeux fermés, pour être bien sûr de ne rien retrouver quand il sera le moment de ressortir les déguisements des mois d'hivers. Je ne dirais pas non aux grandes boîtes en carton, les fourre-tout implacables, les vieilles boîtes à chaussures, racornies. Les vêtements propres et repassés ont le goût de notre histoire, même si la lessive change. Nos parfums, c'est cet élément fixe que je guette. Je voudrais que l'on réinvente tout, de A, jusqu'à D ; de A jusqu'à Toi. Demain, il y aura un quai de gare à franchir, affronter la passion qui est toujours là dans le ventre mais qui parfois manque d'air pour s'exprimer. Des robes légères, l'été léger ; des pantalons tenant trop chaud. La terre sèche, déjà brûlée, l'herbe comme de la paille. J'attends la mer. Et le souffle régulier de ta respiration la nuit. J'attends ton corps près de moi pour essayer de voir si de ma terrasse on voit tout de même les étoiles. On aura qu'à écouter deux ou trois musiques, rien de plus, en boucle.
Je t'attends. A 21h07 le 15 juin, là, je t'attends.
Je t'attends. A 21h07 le 15 juin, là, je t'attends.