Amère limonade dans un ciel d'été. Tambouille apocalyptique, anniversaire triste. Sous la pluie.
Le rayon de soleil de fin de journée c'est l'eau dans le pastis. C'est la douceur inattendu. Alors que je suis raide, que ma peau agrippe comme du papier de mauvaise qualité, je sors ma tête dehors. Je me tiens toujours à l'écart des cités en flamme. Je jette les mots afin de retrouver un automatisme perdu. Il fut un temps où j'additionnais les verbes. Un temps où je soufflais les bougies d'une traite les 22 mars. maintenant, j'ai un souffle au coeur. Maintenant je souffle bien souvent par lassitude où juste envie. Je rechigne, ronchonne, je n'avance pas. Dans la chaleur étouffante du ciel gris, de l'effet de serre et du brouillard de minuit j'explose de rire à n'importe quelle blague. Sans doute ce que je fume, sans doute l'envie de ne pas penser que les vies s'envolent souvent progressivement. Que les vies s'envolent et que l'on ne décolle jamais du sol.
C'est un été pourri. Alors autant brûler son forfait à raconter trois conneries avec des amis toujours les mêmes. C'est un été pourri alors autant ne pas faire semblant d'être déçu ; anticiper les déceptions. Les rues sont propres, sentent l'humide. J'apprécie la clémence des orages seulement en septembre. Avant, je les trouve déplacés.