Samedi 7 janvier 2012 à 14:12

Chenapan, les idées glissent.





J'ai laissé tomber la sauvagerie du centre-ville.
Puisque plus rien n'est comme avant, maintenant, je suis là :
windy childhood.



Samedi 12 novembre 2011 à 11:13

Pumped up kicks.

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Fracassé sur des rimes sans rivages. Au loin, il y a le battement de tempes de la ville nerveuse, dans ma caverne, je ferme les yeux ne voulant surtout pas vivre la journée. Je claque des doigts je crois, c'est minuit qui sonne entre mes deux oreilles, au milieu du cerveau. Je passe à autre chose. La gorge crasse, je souffle, je pense au jour où l'on regardera tous les couchers de soleil à la même heure. Le jour où 17h ne sera pas une mise à mort. Je pense à l'été, à l'hiver avant tout ça. J'écoute la nuit être trompeuse. Les loups qui ne sont pas de sortie, la ville être affolante.
Je me sens résonner dans cette boîte. Je me sens vivre, frissonner et à la lueur des stroboscopes, il me semble apercevoir mon destin. Et si l'on se perd à vivre des soirées Kitch, sans fin, tant mieux. Se retrouver ne sera que plus excitant. Je marche, je racle les pieds au milieu d'une pente désastreuse. C'est dur à avaler, d'être riche d'émotion, et se réveiller toujours dans le même lit chaque matin. Comme une musique de fin sans fin. 

"You're talking about you boy. But you're still the same." ///

Mardi 8 novembre 2011 à 20:53

Cours de rattrapage.

Acrobate sur la ligne imaginaire. Le blanc des pages, c'est là où je compose —

C'est comme la millième fois, à nouveau. Toujours le bordel sur la table, rouge aux joues, rouge au désert ; dessert dégueulasse vite expédié. Et traine au fond des oreilles Suck It & See des Arctic Monkeys, on commence, je recommence. Les Desert Boots loin du sable, mais le pied marin en marinière dégueulasse. Et lorsque le réveil sonne, je m'évade, vague à l'âme. La mer n'est qu'une passion de trop, j'allume une cigarette et la fumée, que dis la fumée ? Qu'il est temps d'aller au lit, réfléchir sur l'envie. Je mate des génériques débiles de manga des années 80 et 90. Des pans de jeunesse à en tapisser les murs, je ne suis pas vieux pourtant, juste barbu. Et lorsque les portes du train se ferment, chaque matin, je me dis que je suis heureux.
Je recommence, à la ligne, la ligne. Comme la millième fois, en mieux. Je rattrape ce que je me suis interdit de dire. Bienvenue, je crois. Au revoir : sans doutes.

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Tes larmes font des danses bohémiennes terribles alors que doucement le soleil chute. C'est la salive déversée durant tous ces coups de fils sans fin. Et alors que la pente est douce tout devient figé, raide, et mes cheveux hérissés, gras, ne me rendent pas présentable. Mes sourires sont toujours les mêmes pourtant, comme une photo défraîchie.
Mon ventre torturé par tes sourires qui naissent derrière les blagues.Tes reins eux se taisent, ils en ont marre de parler lorsque minuit sonne, moi je caresse le temps, le temps deviendra peut-être mon ami à force.

Je me demande où sont passées mes années sauvages, où j'étais sauvage. Et si je répète ce mot c'est avec l'impression douce amère de la sagesse sur le plis de mes lèvres. Avant, j'aurais dévoré pour avoir. J'aurais dévoré, et aujourd'hui je regarde le lampadaire toujours le même, toujours orange, dans l'alignement de mon lit. Dormir en sautant demi heure après demi heure, je souffle mon orgueil gros comme ça en l'air et il s'envole un peu comme le pissenlit. J'étais jeune et brutal, j'en ai gardé la carrure. Le vent fait le reste, il chante des chansons.
Moi je me demande si je peux être encore sauvage alors que j'ai été endormi par la vie, alors que j'ai peur sans cesse de respirer trop fort. J'ai peur des cauchemars, et j'en ai marre de cet été sans fin. Ici c'est pourri. Ici.

L'escampette avec tes gambettes, oui, tout est possible. Ici ce n'est plus possible, j'étais un enfant pourri gâté, sauvage, et moi, moi je prétends à être adulte maintenant. Je ne brillerai plus dans ce ciel profond, sans limite, dans cet espace, vase, qui se clos sur mon dos. Je n'écrirai plus, dans la rage du centre ville. Je n'écrirai plus ici. Je suis venu dire ça, en hésitant, en traînant la patte. Mais ne vous inquiétez pas, pour moi, c'est une libération.

Lundi 19 septembre 2011 à 15:54

Summer Tale / Finale (L'été meurtrier.)

Les violons dans la gorge nouée et je ne vais pas plus loin. L'air à l'Ouest, le pas de travers et la tête à l'Est. Mes doigts gourds ont fini de voyager ; "Merci de ne pas penser aux rues pavées d'amour."

// Plus bas que terre, il n'y a plus rien. Alors je me calcine, au milieu du vide. Mon coeur ne cesse, d'arrêter de battre : ivre, il ne restera rien de nous. C'est ce que je constate avant l'ultime verre de whisky. A l'autre bout du monde, on vie tout de même et cela n'a rien d'exceptionnel quoique quiconque en dise.
La béatitude rigide me laisse de marbre, et je laisse les mots tirer vers le transparent ; (trans)lucide. Avec le vent, les lettres se mélangent en une langue inconnue. Quand je pense à l'horreur , il fait nuit.
Et quand je pense à moi au réveil, je me sens vide de n'être qu'un homme / un reste de valse / une caricature ; un fugace instant de superbe sur lequel je m'appuie.

J'ai besoin de repos, et l'été meurt comme si le feu des jours pouvait trouver une raison de vivre dans le mistral glacé. Nord dans la tête, les pieds sur le sol. j'ai atterri violemment. Mais enfin, j'ai les pieds au sol. Alors c'est comme ça, je ne vole plus : c'est l'été, c'est meurtrier.

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